Voir sous la surface : comment MIMOSA transforme les soins des plaies

Mar 6, 2025

La Dre Karen Cross, chirurgienne plasticienne et reconstructrice, cheffe de la direction de MIMOSA Diagnostics, a vu d’innombrables personnes atteintes de diabète et présentant des plaies chroniques dans sa clinique. Les diabétiques ont un plus grand risque d’avoir des escarres en raison de complications comme une mauvaise circulation et des lésions neurologiques. Beaucoup de personnes sont venues trop tard à sa clinique pour prévenir les complications et ont finalement dû subir une amputation au niveau des membres inférieurs pour éviter des infections mortelles.

« Il est incroyablement difficile de s’adapter à la vie après une amputation tout en soignant un diabète avancé », a déclaré la Dre Cross.

Outre son expérience professionnelle, les deux grands-pères de la Dre Cross sont morts de complications liées à des plaies. Malgré son expertise et ses nombreux appels téléphoniques pour s’assurer que son grand-père recevait les soins nécessaires, cela n’a pas suffi. Son expérience clinique et ce qu’elle a vécu avec ses grands-pères l’ont poussé à faire preuve d’innovation pour trouver une meilleure solution pour la patientèle et les médecins.

« Il devait y avoir un meilleur moyen d’évaluer la santé tissulaire afin de prévenir d’autres complications », a-t-elle déclaré.

Elle savait que si les prestataires de soins parvenaient à voir sous la surface de la peau, il serait possible d’intervenir plus tôt. Par exemple, si la circulation sanguine était compromise, on pourrait faire appel à des spécialistes vasculaires qui aideraient à rétablir la circulation sanguine. Une fois que les blessures deviennent visibles à l’extérieur de la peau, une zone beaucoup plus grande sous la surface est déjà atteinte, et la probabilité d’infections ou d’autres problèmes est plus élevée.

Au fil des ans, la Dre Cross, son collègue cofondateur, le Dr General Leung, ainsi que leur équipe ont conçu un appareil de poche appelé MIMOSA Pro. Cet appareil procure des renseignements essentiels sur la santé des tissus. Grâce à une seule image, les médecins peuvent obtenir quatre données clés qui les aident à déterminer l’état de santé tissulaire et les meilleures étapes à suivre dans les soins. Parmi ces données, mentionnons l’oxygénation tissulaire (circulation sanguine), la thermographie (inflammation et infection), une image numérique à plage dynamique élevée et les mesures de la plaie. Une fois saisies, les images et les données sont téléversées sur un portail Web sécurisé où les médecins peuvent évaluer la guérison de la personne au fil du temps et déterminer s’il faut modifier le plan de traitement.

Comme le décrit Chris Boodoo, responsable des affaires cliniques chez MIMOSA Diagnostics : « Mes collègues ont transposé certaines des capacités clés des technologies d’imagerie de laboratoire, qui mesuraient près de 4 mètres de haut et pesaient 90 kilos, dans un appareil d’imagerie de poche facile à utiliser, peu importe le point de service. »

« Le MIMOSA Pro est en plein essor au Canada et très populaire aux États-Unis », déclare Boodoo, expliquant qu’il est utilisé dans les cliniques de soins des plaies et les établissements de soins de longue durée pour repérer les personnes à risque de développer des ulcères ou des escarres. Si ces lésions apparaissent, le MIMOSA Pro peut déterminer si l’apport sanguin est suffisant pour favoriser la guérison par lui-même ou si des interventions sont nécessaires, permettant ainsi à la patientèle et aux proches de s’investir davantage dans le parcours de soins.

Actuellement, le personnel infirmier examine la peau à la recherche de déchirures ou de décolorations afin de prévenir les plaies et les escarres. Cependant, ces évaluations à l’œil nu sont limitées, car elles ne révèlent pas ce qui se passe sous la peau. De plus, les évaluations visuelles sont difficiles lorsqu’il s’agit d’évaluer la santé des tissus chez les personnes ayant un teint plus foncé. « En effet, les signes visuels de plaies potentielles ne sont pas aussi évidents », explique Boodoo. Grâce à sa capacité à voir sous la surface de la peau, le MIMOSA Pro permet de relever ces défis.

Maintenant que l’appareil MIMOSA Pro sert dans des établissements de soins à travers l’Amérique du Nord, MIMOSA Diagnostics tire parti du financement d’INOVAIT pour concevoir un outil d’IA capable de prédire les résultats de la patientèle.

Afin d’intégrer l’IA dans le MIMOSA Pro, des données anonymisées recueillies à partir de leurs appareils sont utilisées, puis associées à l’état de chaque patient.e au fil du temps. En apprenant de centaines de personnes, l’IA pourrait identifier les combinaisons particulières de caractéristiques de santé tissulaire qui justifieraient une intervention encore plus précoce.

Le MIMOSA Pro constitue une importante avancée dans le traitement des plaies, offrant aux médecins un outil puissant non seulement pour évaluer la santé tissulaire, mais aussi pour intervenir de manière proactive. Le MIMOSA Pro conduit déjà à de meilleurs résultats. À titre d’exemple, Boodoo partage le récit d’une personne au teint foncé aux prises avec une escarre à un stade précoce. « Lorsque le spécialiste clinique a pris une image avec le MIMOSA Pro, il a été surpris par l’ampleur de la blessure. Cette image l’a aidé à plaider en faveur des soins de cette personne », dit-il. « Notre objectif est de créer des technologies équitables pour tout le monde. »

 

Partagez ceci sur les réseaux sociaux

En savoir plus sur nous

INOVAIT publie un cadre pour l’exploitation responsable des données de santé canadiennes à des fins d’innovation et d’amélioration des soins aux patients

INOVAIT publie un cadre pour l’exploitation responsable des données de santé canadiennes à des fins d’innovation et d’amélioration des soins aux patients

Les membres du secteur du réseau INOVAIT mettent au point des technologies d’IA qui révolutionnent le diagnostic et le traitement des maladies et améliorent les résultats pour les patients tout en consolidant l’économie canadienne de la santé. Les données de santé dont ces entreprises ont besoin pour créer leurs technologies sont le plus souvent détenues par des établissements de soins de santé canadiens qui sont réticents à communiquer des données à des partenaires commerciaux en raison d’un manque de clarté de la législation sur la protection de la vie privée et de pratiques antérieures axées principalement sur l’atténuation des risques en matière de sécurité et de protection de la vie privée.